Depuis la présentation, le 13 juin dernier, des cartes du nouveau réseau de proximité (NRP), et durant toute la période qui a suivi, la DG et les directeurs locaux trompent allégrement non seulement les agents, mais aussi les élus.
La plus grande des supercheries qu’ils véhiculent concerne l’apport des MFS, présentées comme un supplément de service public de proximité.
La réalité est tout autre.
Pour la DGFiP, les MFS viennent bien en substitution de services de plein exercice.
Leur mise en place coïncide avec la fermeture de plusieurs centaines de trésoreries de proximité.
De surcroît, dans le même temps, la DG détruit méthodiquement les services d’accueil dont elle nous disait qu’il fallait les professionnaliser !
Elle réduit les horaires d’ouverture de tous les services.
Elle supprime les accueils primaires dans les plus grands CFP.
Elle met en place l’accueil personnalisé sur rendez-vous jusque dans sa version ultime, l’APRDV exclusif.
Au final, les MFS se substitueront complètement et totalement aux dispositifs d’accueil primaire. Tous les CFP fermeront leurs portes au public qui ne sera reçu que sur rendez-vous, et encore, non sans avoir pris la précaution ultime de téléphoner aux demandeurs pour vérifier que leur déplacement est bien utile, voire pour les dissuader de se déplacer et pour les inviter à utiliser internet, mission centrale des MFS par ailleurs.
Sans compter que les agents de la DGFiP ne seront présents qu’épisodiquement dans ces nouvelles structures présentées comme la panacée en matière d’accueil de proximité.
Immédiatement, ce sont bien les personnels déjà sollicités par ailleurs qui devront supporter les déplacements et les permanences dans ces MFS : les EDR, qui de fait seront moins disponibles pour soutenir les services en difficulté, les agents des SIP qui sont déjà surchargés de travail, notamment par le transfert des missions de recouvrement des trésoreries encore mixtes vers les SIP, souvent sans transfert immédiat et suffisant d’effectifs, voire sans transfert du tout, et tout autre agent, pourvu que la DG et les directions puissent afficher que nous sommes bien présents dans les MFS.
Quant à la qualité du service rendu, ce n’est pas le problème des pouvoirs publics.
Derrière le NRP et ses emblématiques MFS se cache donc à l’évidence un plus vaste plan de destruction du service public fiscal, du cadastre et de la gestion publique, la quintessence du principe de désintoxication des usagers du guichet.
Quant aux services de gestion comptable, ces véritables usines de traitement de masse, non seulement ils créent le cadre des futures suppressions d’emplois, mais ils ôtent tout sens au travail et aux missions des personnels qui vont les exercer.
Arrêtons leur frénésie destructrice avant qu’il ne soit trop tard.
Participons aux actions de l’intersyndicale DGFiP :
- en se saisissant de la votation pour exprimer notre rejet de leurs réformes
- en étant en grève le 14 novembre
- en convergeant nombreux et massivement à la manifestation nationale à Paris