Suite aux déclarations d’Emmanuel Macron, Édouard Philippe a donc adressé une lettre de mission à la Cour des comptes. Celle-ci sera ainsi chargée de tenter d’évaluer les pertes fiscales de « l’insupportable atteinte au pacte républicain » (dixit le Premier Ministre) que l’évitement de l’impôt représente et d’identifier les « lacunes éventuelles » dans l’action de l’État visant à le combattre. Notre organisation syndicale, la 1ère de la Direction générale des Finances publiques (DGFiP), dont l’une des missions consiste précisément à combattre la fraude fiscale, a adressé ce jour un courrier au Premier président de la Cour des comptes.
Pour la 5ème fois cette année, les agent.es des Finances publiques étaient appelé.es à faire grève ce jeudi 9 mai dans le cadre de la journée intersyndicale « Fonction publique ».
Cette journée intervenait après plusieurs journées de mobilisation nationales, et de nombreuses au plan local, tournées vers la défense des missions et des agent.es des Finances publiques et contre le projet de réforme de la Fonction publique.
Le projet de loi du gouvernement est particulièrement néfaste tant pour les fonctionnaires que pour les usagers. En organisant la déréglementation (via notamment la suppression de nombreuses instances), en voulant recruter des contractuel.les en lieu et place d’emplois statutaires, en imposant des dispositifs de rupture conventionnelle et de mobilité forcée, le gouvernement veut imposer une réforme brutale. Celle-ci ne bénéficiera pas aux salariés du privé ni à la population.
Gérald Darmanin a annoncé le transfert de certains services des Finances publiques vers la province, sans préciser lesquels ni les modalités « pratiques » de cette opération. Cette annonce fait suite aux déclarations d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe qui ont affirmé vouloir plus de services publics en « territoires ».
Lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron s’est employé à justifier ses choix et ses orientations. En matière de fiscalité, il a notamment confirmé qu’il ne reviendrait pas sur les mesures prises ces deux dernières années, pourtant largement à l’origine du mouvement actuel.