Ce n’est une information pour personne, même le gouvernement feint de l’ignorer : les qualifications des agent.es des Finances publiques augmentent. Dans sa charge et sa complexité, le travail ne cesse d’évoluer. Les agent.es ne cessent de s’adapter aux évolutions législatives, technologiques et organisationnelles. Au surplus, ils font face à un accroissement continu de la charge de travail, ce qui ne peut être contesté (notre dossier « La DGFiP, dix ans après » le démontre).
Pour notre organisation, la reconnaissance des qualifications est pleinement légitime. De nombreux agent.es ont déjà bénéficié de ces plans obtenus par les syndicats : de 2009 à 2017, ce sont en effet plus de 8 500 agent.es C qui sont passé.es cadre B et près de 2 900 cadres B qui sont passé.es cadre A grâce à ces plans de qualification.
Ces possibilités issues des transformations d’emplois s’ajoutent à celles découlant des « vacances naturelles » suite aux départs à la retraite. Il en va de même pour les promotions de grade au sein de chaque catégorie. Tout ceci doit permettre d’accélérer les promotions internes.
Mais le gouvernement actuel a décidé de stopper ce mouvement : les transformations d’emplois cessent donc de produire leurs effets. A cela s’ajoute un pouvoir d’achat qui n’est plus seulement en berne mais bien malheureusement en baisse : le gel de la valeur du point d’indice et du régime indemnitaire produit ses effets néfastes, année après année. En clair, la reconnaissance des agent.es est au point mort : c’est bien la régression sociale qui est en marche…
Notre organisation syndicale a toujours considéré que la hausse des qualifications des agent.es devait se traduire dans un plan de transformations d’emplois, autrement dit dans un plan de qualifications ministériel. Ajoutons également que cela a un impact positif sur les pensions de retraite. Tout ceci nécessite une véritable gestion des effectifs et des compétences.
Cette revendication est toujours d’actualité. Pour Solidaires Finances Publiques, la reconnaissance des agent.es passe par une revalorisation de la rémunération sans que celle-ci soit, même partiellement, individualisée, et par un véritable plan de qualifications ministériel.